C’est le protestantisme et son corollaire la répression catholique qui vont véritablement faire entrer Gluiras dans l’Histoire.
On connaît la progression de la Réforme en Vivarais (dés 1541, l’évêque de Viviers s’alarme de l’importance de “l’hérésie” dans son diocèse). A Gluiras, Samuel Mours considère qu’une église réformée est “dressée” dés 1560-1562, c’est à dire squ’une partie importante de la population est gagnée at que le culte y est déjà régulier.
Contrairement à d’autres régions (Etats allemands et Navarre), la Réforme n’est pas le fait du Prince ou des nobles, mais se révèle, d’emblée, ce quelle restera : un mouvement populaire et rural, même si notables locaux, artisans et nobles n’y sont pas étrangers. (…)
En Vivarais comme ailleurs, cette affirmation publique et la volonté répressive de l’Eglse catholique et du roi de France, vont déclencher une longue période de guerres. Si à Gluiras, l’expression “guerres de religion” semble dans la mémoire collective évoquer plus la période camisarde que les conflits du XVI°siècle, ceux-ci la touchèrent directement : en 1592, par exemple, une compagnie de Jacques de Chambaud, gouverneur du Vivarais, est logée et complète son effectif à Gluiras.
Ces textes sont extraits de l’ouvrage “Pays d’Ardèche : les Boutières” (Edition Mémoire d’Ardèche et Temps Présent – 2003)